29/03/10
Bovins viande
Bovins viande
Relation homme-animal : Bien observer pour bien élever
Comprendre les comportements des bovins et
améliorer sa relation avec les animaux permet d'éviter des accidents, de
faciliter les manipulations et de renouveler le plaisir de la conduite
des troupeaux. Savoir observer les animaux permet un meilleur
fonctionnement du troupeau, sur le plan technique et économique.
Les bovins sont des animaux grégaires, avec une hiérarchie sociale qui
se met en place dans chaque groupe composé de plus de trois individus.
Et de leur passé ancestral d'animal sauvage espèce « proie », ils
conservent un certain nombre de comportements face à un prédateur
potentiel.
Quand un animal adulte est introduit dans un groupe, il doit y trouver
sa place entre dominant ou dominé. La plupart du temps, cela se fait
rapidement dès la première heure et sans brutalité, par le biais de
signaux comportementaux comme des postures de la tête et de la queue et
des balancements de la tête, comportement d'intimidation. « Tant que la
hiérarchie n'est pas établie, les menaces peuvent déboucher sur un
combat cornes contre cornes et avec des coups de tête en direction du
cou », expliquent l'Inra et l'Institut de l'élevage. Le rang social est
déterminé d'abord par le poids et la taille des animaux.
D'autres facteurs entrent aussi en jeu comme l'âge, la présence ou non
de cornes, le tempérament de l'animal, l'état hormonal, la race. «
L'ancienneté de la présence dans le groupe est souvent un facteur
déterminant. » La hiérarchie s'exprime surtout quand les accès aux
abreuvoirs, à la nourriture, aux zones d'ombre au pré, etc. sont
limités. « Le regroupement d'animaux, leur isolement ou l'embarquement
de plusieurs lots rompent la hiérarchie et constituent un stress. Il est
nécessaire de laisser un temps d'adaptation aux animaux pour établir
une nouvelle hiérarchie. »
Il existe une autre catégorie d'animaux au sein du groupe : les
meneuses, qui s'identifient du fait que ce sont celles qui viennent vers
l'homme. Elles initient les déplacements par exemple au pâturage, et
sont suivies par les autres. C'est toujours la même vache qui mène pour
une activité donnée mais ce peut très bien en être une autre pour une
autre activité. Il n'y a pas de relation avec la position dans la
hiérarchie. Les meneuses ont souvent une position sociale intermédiaire
et sont souvent les plus expérimentées du troupeau.
Une structure matriarcale et des affinités
Le repos, la prise d'alimentation, le déplacement ont lieu en groupe. Le
rythme d'activité répond aussi à des critères physiologiques. «
L'ingestion se situe sur deux périodes principales : entre 7 et 9 heures
le matin, et entre 18 et 20 heures le soir. Deux repas moins importants
ont lieu, en fin de matinée et en début de nuit. » selon la méthode.
La structure du troupeau est de type matriarcal : les vaches forment un
groupe structuré avec leurs veaux et les jeunes. Certaines vaches sont
dédiées à la protection des veaux et d'autres à l'agression des intrus.
Les mâles adultes ne font pas partie du groupe. La mère reconnaît son
veau d'abord par les odeurs. Elle reconnaît aussi à distance son pelage.
Le veau est capable de reconnaître le meuglement de sa mère. « Il est
important de laisser la mère pratiquer le toilettage du veau nouveau-né
pour établir le lien maternel et renforcer le bien-être des deux
animaux. » La mère et le veau forment alors une équipe, elle se comporte
en gardienne. En général la petite génisse hérite du statut social de
sa mère tant qu'elle lui est associée. Les liens mère-fille peuvent
persister plusieurs années.
Les bovins communiquent entre eux par les postures, les odeurs,
et aussi par les meuglements qui peuvent signifier un avertissement, une
menace, un appel, une provocation au combat, la peur ou la douleur. Les
bovinspratiquent aussi le « toilettage social », qui se caractérise par
le léchage d'un autre animal dans les zones proches de la tête et du
cou, mais aussi sur la croupe et le dos. Ces zones sont inaccessibles
par l'animal lui-même. « Le toilettage social indique les affinités
entre animaux. Il permettrait de les apaiser après un stress. Ils
adoptent des postures de relaxation (cou, oreilles). Une relation entre
durée du toilettage et un gain de poids ou une augmentation de la
production de lait a parfois été observée », selon l'Inra et l'Institut
de l'élevage. Les affinités s'établissent très tôt, entre la naissance
et l'âge de 6 mois. Elles sont très stables et perdurent tout au long de
la vie commune. Elles diminuent les conséquences des situations de
compétition. La connaissance des affinités entre animaux peut aussi être
utilisée pour faciliter les interventions.
En savoir plus
TNLA 2014
. La brochure « Le comportement des bovins » publiée en 2008 par
l'Institut de l'élevage et l'Inra fait le point sur les données validées
scientifiquement mais aussi acquises par l'expérience en matière de
comportement des bovins, relation homme-animal, manipulation et
contention des bovins. En vente à Technipel au prix de 15 euros (Tél. :
01 40 04 51 71, technipel@inst-elevage.asso.fr)
Voir dossier de Réussir Bovins viande de mars 2010. (RBV n°169, p. 16 à 36).
Source : Réussir Bovins Viande Mars 2010
il est tellement important à notre époque de prendre en compte le bien être de l'animal. bravo les jeunes d'y penser tout au long de votre vie. Les animaux vous le rendront.
RépondreSupprimerTout à fait, le respect du bien-être des animaux et de tous, sera toujours récompensé, que ce soit sur la facilité de manipulation, mais aussi sur les résultats techniques !
SupprimerGoxoki : pour les non initiéscela veut dire doux, calin. Un nom tout trouvé pour un thème comme le votre.
RépondreSupprimerExactement, il correspond au thème, à une culture, une langue de chez nous mais aussi et surtout il caractérise entièrement notre vache !
Supprimervous faites un travail remarquable ! vous allé tout gagné!
RépondreSupprimerComme quoi les temps changent, aujourd'hui, et de plus en plus, le bien être animal compte énormément !
RépondreSupprimer