Bien-être animal

Vendredi 14 Février


 « La notion de bien-être animal est déjà intégrée dans le cahier de charge du porc La Coop », explique Étienne Hardy, premier directeur, Service de la production porcine à La Coop fédérée. Ce cahier met l'accent sur les bonnes pratiques en ce qui a trait à la manipulation et le transport des animaux ainsi qu'aux conditions d'élevage. L'évolution de ce dossier, incluant l'abolition des cages de gestation, se fera selon la demande des consommateurs et selon la capacité technique et financière des 150 éleveurs de la filière, insiste M. Hardy. Le réseau La Coop commercialise actuellement 1,2 million de porcs et vise à mettre 2 millions de bêtes en marché. 

« La situation économique actuelle des producteurs ne permet pas d'envisager les investissements requis afin de faire la transition, pour les truies, des cages vers les parcs. Toutefois, si le consommateur est prêt à payer, nous répondrons présents », dit Normand Martineau, responsable du dossier bien-être animal à la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ).
Selon l'agroéconomiste Daniel-Mercier Gouin, professeur à l'Université Laval et membre du Groupe de recherche en économie et politique agricoles (GREPA), qui cite une étude américaine, le rejet de la cage de gestation entraîne « une hausse des coûts de production de 9 % ».
Outre la notion de liberté de mouvement, l'autre grande question soulevée par le bien-être animal porte sur les pratiques douloureuses, comme la castration. « Nous cherchons une solution de rechange à cette pratique. En Europe, les éleveurs castrent leurs bêtes par injection, un procédé qui n'inflige pas de douleur », indique Mme Turgeon.


Ailleurs dans le monde


L'interdiction des cages de gestation a commencé en Angleterre, en 2003. Cela pour rassurer les consommateurs, d'une part, et de l'autre pour éviter une surenchère d'exigences entre les grandes chaînes d'alimentation, telles Tesco et Sainsbury.
Les cages de gestation seront interdites pour tous les producteurs de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2013. Selon M. Houston, plusieurs pays ne pourront pas respecter cet éché­ancier, faute de renta­bilité du secteur, notamment la France et l'Espagne. 
Aux États-Unis, l'Oregon, la Floride, la Californie et l'Arizona ont tous voté des lois pour interdire les cages de gestation. « Remarquez que ces États ne sont pas de grands producteurs de porcs », dit Renée Bergeron, spécialiste en bien-être animal et directrice du Collège d'agriculture d'Alfred, en Ontario.

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Jeudi 13 Février

Le comportement des bovins : observer pour comprendre

Le mercredi 5 Février, nous avons eu une formation de la Mutualité Sociale Agricole sur le comportement des bovins. Nous les remercions pour cette formation très utile.



Voici une partie de ce que l'on a appris :

Objectifs
Comprendre le comportement des bovins dans toutes les situations d'élevage
Prévoir les réactions de l'animal dans ces situations
Faciliter et optimiser la manipulation des animaux
Sécuriser la manipulation et les autres situations d'élevage


La curiosité est le premier mécanisme du comportement que le bovin exprime. Quand le bovin voit arriver une personne qui ne connaît pas, sa première réaction sera de s'immobiliser pour l'étudier. Si l'animal estime que la personne représente un danger, il va prendre la fuite. Au contraire si l'individu n'est pas une menace, l'animal va plutôt se rapprocher pour en savoir d'avantage ou alors il ne bougera pas.


L'instinct maternel est très développé chez les races allaitantes. Dès la période de vêlage, la vache va devenir plus craintive, plus stressée et de ce fait imprévisible. En effet chaque année, environ 170 éleveurs des Pyrénées-Atlantiques ont un accident (bousculade, coup de patte et de tête …) durant le vêlage ou quand le veau est avec sa mère. Les interventions de l'éleveur sur le nouveau né sont obligatoires pour lui venir en aide (nettoyage, désinfection du nombril, aide à la respiration) mais elles peuvent être dangereuses à cause de l'instinct maternel de la mère qui veut protéger son petit. En revanche, chez les vaches laitières, l'instinct maternel est peu présent voire inexistant.


Chaque troupeau a sa propre hiérarchie qui lui permet d'éviter les bagarres. On distingue trois types de vaches :
  • les meneuses : ce sont les vaches qui mènent le troupeau. Elles sont à la tête du troupeau lors des déplacements comme par exemple conduire le troupeau vers des sources de nourritures. Ce sont les vaches les plus intelligente du troupeau et toutes les autres vaches les suivent sauf cas particulier des vaches associables. Ce sont généralement ces vaches qui portent les cloches en estive car lors d'un brouillard, on peut les retrouver grâce aux bruits des cloches; on sait donc que les autres vaches seront derrière elle.
  • la dominante : c'est la chef du troupeau. Elle domine toutes les autres vaches et elle se fait respecter. Elle sera toujours la première à manger ou à boire car même si la place est occupée par une autre vache, cette dernière va lui laisser sa place. On repère facilement la vache dominante, ce n'est pas celle qui va protéger le troupeau mais au contraire, c'est celle qui va prendre la fuite car elle est de nature craintive.
  • la dominée : c'est l'inverse de la dominante. Si la dominante veut manger ou boire alors elle va laisser sa place. L'éleveur doit surveiller que les vaches dominées ont bien accès à la ration.

A chaque fois qu'un nouveau bovin intègre le troupeau, la hiérarchie met quelques jours à se refaire. On remarque que durant cette période, notamment dans les troupeaux de vaches laitières, la production de lait diminue.


Les animaux agressifs doivent être identifiés rapidement. Ce caractère est la première cause pour réformer (vendre) une vache car l'agressivité est source de danger pour l'éleveur.


La période idéale pour établir le contact avec les bovins est durant les premiers mois de vie. Le veau va d'abord être « éduqué » par sa mère. Si la vache a de bonnes relations avec l'éleveur alors le veau en aura également. Le moment le plus efficace pour nouer des liens est lors du sevrage (séparation du veau de la mère), il faut rassurer le veau qui éprouve un profond stress. Ne pas oublier de garder un contact régulier et une attitude positive dans chaque situation quotidienne.



TNLA 2014

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Mercredi 05 Février


 Rencontre avec Monsieur Bruno LOIR, 


Technicien en bâtiments à la chambre de l'agriculture et praticien du shiatsu, nous avons confié 

Goxoki aux mains de l'expert ! 

Mais tout d’abord, le shiatsu c'est quoi ?

Le shiatsu est une technique de soins visant à l'équilibrage énergétique de l'être humain au niveau physique, psychique et émotionnel.

Le mot "shiatsu" pourrait être traduit par digipression. Il est d'origine Japonaise, le mot "shiatsu" 

 est apparut au début du XXè siècle pour nommer différentes techniques manuelles souvent issues 

de Chine.

Il s'agit donc de stimuler les points d'acupuncture grâce à des pressions de doigts.Les praticiens

 pratique la théorie des 5 éléments et les méridiens.


Une séance de shiatsu commence toujours par une phase d'observation et de questions avec l'éleveur. Après le praticiens passe aux étirements, pressions et aux divers massages. 
Sur la vidéo, on peut voir que Goxoki est très alaise, détendu. Elle rumine, mange sans aucune gène. Ravi d'être aux petits soins. 
On vous laisse regarder cette vidéo, dites nous ce que vous pensez de cette nouvelle méthode de soins alternative. 

Nous sommes désolé pour le petit problème technique, du bruit de l'objectif .


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Mardi 04 Février

Et oui, l’ostéopathie n'est pas réservée qu'aux humains ! Des méthodes de soins alternatives existent aussi pour les animaux: exemple =>

Le vétérinaire ostéopathe débloque les vaches
26 Avril 2008
·        
Jeudi et vendredi, sur l'exploitation de Christian Cesbron, à Chavagnes-les-Eaux (Maine-et-Loire), une dizaine d'éleveurs du Civam 49 ont suivi un stage d'initiation à l'ostéopathie bovine. Ouest-France




Pas bien vaillante, Marguerite ! « Elle boîte de la patte avant droite, son bassin part de travers », observe son patron, Christian Cesbron, 34 ans, éleveur laitier.
Autour d'elle, une dizaine d'agriculteurs. Ils suivent une initiation à l'ostéopathie bovine, organisée par le Centre d'initiatives pour la valorisation du monde rural (Civam 49). Leur profil ? « Ils cherchent à être autonomes sur leur exploitation. Ils s'appuient sur un système fourrager basé sur l'herbe. Quelques-uns sont en agriculture biologique », décrit Hélène Pineau, animatrice du Civam 49.

Moins de frais vétérinaires
Le vétérinaire Jean-Pierre Siméon récapitule les notions d'anatomie, révisées le matin autour d'un café convivial. Il guide les gestes encore hésitants des éleveurs. Les doigts palpent l'échine à la recherche des tensions musculaires. « Autour de l'omoplate, c'est dur comme du bois ! » Le traitement ? « On s'appuie sur la vache, on écarte, on vibre et on pousse ! » Marguerite est-elle décoincée ? Un truc imparable pour le vérifier : tirer sur la queue, d'un coup sec. Une onde se propage tout au long de la ligne de dos, sans obstacle, jusqu'au mufle. « Toutes les vertèbres bougent. » Marguerite est décoincée.
Jean-Pierre fait partie de l'association Zone verte, basée dans le Jura, qui regroupe une vingtaine de vétérinaires, spécialisés dans les médecines alternatives. « Ces techniques redonnent la santé aux animaux de manière prompte, douce et durable », explique-t-il. 
Christian apprécie : « Depuis mon installation, il y a quatre ans, j'ai divisé par deux mes frais vétérinaires. Avec l'homéopathie ou l'ostéopathie, on observe l'animal, on cherche à corriger les déséquilibres dans l'alimentation ou les bâtiments, on apporte une réponse adaptée à chaque animal, on résout le problème à la source. »

Xavier BONNARDEL.
Association Zone verte, à Arbois (Jura). Tél. 03 84 66 13 17 giezoneverte.com
Civam-Agriculture durable 49. Tél. 02 41 39 48 75.
TNLA 2014


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Vendredi 31 Janvier


Manipuler en toute sécurité


Parce que le bien-être de chacun passe par la sécurité de tous, voici un récapitulatif sur la construction d'un système de contention et l'organisation des manipulations en système de contention. En effet, une bonne contention met autant à l’abri l'éleveur que l'animal lors de manipulations quotidienne qui peuvent très vite mal se passer.
(Plaquette réalisées par la MSA)




 Voilà quelques bonnes idées pour se faciliter le travail au quotidien. Toutes les exploitations devraient en être équipées. Mieux vaux un petit investissement qu'un arrêt de travail!!

TNLA 2014 


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Mardi 28 Janvier

Garder une bonne relation homme - animal



Pour obtenir un optimum dans cette relation, il faut se faire respecter de ses animaux tout en étant à leur écoute.












"Comme disait Jean-Marie Chupin; aujourd'hui retraité de l’Institut de l’élevage, il faut être à la fois l’ami et le chef des animaux. L’homme doit, en effet, être respecté par son troupeau. Mais s’il ordonne à ses vaches d’avancer, ces dernières le feront seulement si elles ont également confiance en lui", explique Xavier Boivin éthologiste à l’Inra de Theix (Clermont- Ferrand). La relation entre l’homme et l’animal représente un véritable enjeu pour l’éleveur. Du point de vue de celui-ci, une interaction positive avec son troupeau, lui permettra de travailler en sécurité. Bien sûr, on peut adapter sa stratégie pour manipuler les animaux mais s’ils sont peureux, des accidents peuvent se produire. "En effet, la peur et le stress de l’animal engendrés par des manipulations aversives de l’homme aboutissent à des conséquences sur la quantité et la qualité de la production (diminution de la croissance, problèmes de reproduction, santé…)", constate Xavier Boivin. Le dernier enjeu tient compte des questions de bien-être et de souffrances animales pour lesquelles le grand public porte de plus en plus d’intérêt.

Induire des interactions positives

La généralisation de la mécanisation et l’augmentation de la taille des troupeaux, ainsi que la vulgarisation des stabulations libres ont eu pour résultats une diminution du nombre d’interactions et du contact direct entre l’éleveur et ses animaux. « Les contacts aversifs stressants (fouille, insémination,…) sont importants, d’où une peur accrue des animaux face à l’homme. Il est donc nécessaire de rétablir un nombre d’interactions positives supérieures (distribution de l’alimentation, caresses, voix…) et ainsi faciliter la manipulation », évoque Xavier Boivin. Les mouvements brusques et cris sont bien entendu à éviter. Les équipements de contention adaptés, facilitant et sécurisant les interventions sont recommandés. Il est par ailleurs intéressant d’habituer au préalable les animaux à passer dans les équipements de contention sans pour autant pratiquer d’intervention. Ils sont ainsi moins stressés au moment de celle-ci. "De la nourriture peut être distribuée juste après une intervention douloureuse en récompense. Lors d’une réaction non souhaitée de l’animal, il faut essayer de comprendre pourquoi celui-ci a réagi ainsi avant d’agir"
D’autres facteurs existent, tels que le caractère de l’animal et son environnement social. Une étude réalisée à l’unité expérimentale de l’Inra des Mont d’Auvergne avec des vaches allaitantes et leurs veaux a montré que la relation qu’entretient la mère avec l’homme joue un rôle dans la future relation de celui-ci avec le jeune. Si la mère est docile, le comportement du jeune envers l’homme sera favorisé. Le facteur « groupe » est aussi à prendre en compte. En effet, la peur se transmet au sein d’un troupeau, en particulier par l’odeur des urines, pouvant ainsi modifier les réactions des animaux.


Xavier Boivin, éthologiste à l'Inra de Theix. Les vaches aiment particulièrement les caresses sous le cou. Lorsqu'elles apprécient, elles tendent le cou et baissent les oreilles.
Xavier Boivin, éthologiste à l'Inra de Theix. Les vaches aiment particulièrement lescaresses sous le cou. Lorsqu'elles apprécient, elles tendent le cou et baissent les oreilles- © DR

Périodes sensibles propices au contact

Cette relation entre l’éleveur et son troupeau se construit tout au long de la vie de l’animal. Cependant, des périodes dites « sensibles » ont été identifiées comme favorables pour entrer en contact avec les bovins : la mise bas, le jeune âge et le sevrage. La manipulation des veaux laitiers dans leur jeune âge (première semaine de vie) permet une meilleure familiarisation avec l’homme par la suite. En bovins viande par contre attention à la relation que la mère entretient avec l’éleveur. Mais, il faut absolument être présent auprès de ses animaux pour que le jeune comprenne que l’homme fait partie de son monde. « Dernière période : le sevrage, étape clé pour le veau. Souvent sous-estimé par l’éleveur, le sevrage représente le moment de la vie le plus stressant et le plus important. Il faut profiter de cette opportunité. Des études ont montré que non seulement les animaux apprennent plus vite juste après le sevrage mais aussi qu’ils mémorisent mieux et pour longtemps ce qu’ils ont appris durant cette période », conclut Xavier Boivin.

 TNLA 2014

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Jeudi 23 Janvier

29/03/10
Bovins viande

Relation homme-animal : Bien observer pour bien élever


Comprendre les comportements des bovins et améliorer sa relation avec les animaux permet d'éviter des accidents, de faciliter les manipulations et de renouveler le plaisir de la conduite des troupeaux. Savoir observer les animaux permet un meilleur fonctionnement du troupeau, sur le plan technique et économique.
Les bovins sont des animaux grégaires, avec une hiérarchie sociale qui se met en place dans chaque groupe composé de plus de trois individus. Et de leur passé ancestral d'animal sauvage espèce « proie », ils conservent un certain nombre de comportements face à un prédateur potentiel.
Quand un animal adulte est introduit dans un groupe, il doit y trouver sa place entre dominant ou dominé. La plupart du temps, cela se fait rapidement dès la première heure et sans brutalité, par le biais de signaux comportementaux comme des postures de la tête et de la queue et des balancements de la tête, comportement d'intimidation. « Tant que la hiérarchie n'est pas établie, les menaces peuvent déboucher sur un combat cornes contre cornes et avec des coups de tête en direction du cou », expliquent l'Inra et l'Institut de l'élevage. Le rang social est déterminé d'abord par le poids et la taille des animaux.


D'autres facteurs entrent aussi en jeu comme l'âge, la présence ou non de cornes, le tempérament de l'animal, l'état hormonal, la race. « L'ancienneté de la présence dans le groupe est souvent un facteur déterminant. » La hiérarchie s'exprime surtout quand les accès aux abreuvoirs, à la nourriture, aux zones d'ombre au pré, etc. sont limités. « Le regroupement d'animaux, leur isolement ou l'embarquement de plusieurs lots rompent la hiérarchie et constituent un stress. Il est nécessaire de laisser un temps d'adaptation aux animaux pour établir une nouvelle hiérarchie.»
Il existe une autre catégorie d'animaux au sein du groupe : les meneuses, qui s'identifient du fait que ce sont celles qui viennent vers l'homme. Elles initient les déplacements par exemple au pâturage, et  sont suivies par les autres. C'est toujours la même vache qui mène pour une activité donnée mais ce peut très bien en être une autre pour une autre activité. Il n'y a pas de relation avec la position dans la hiérarchie. Les meneuses ont souvent une position sociale intermédiaire et sont souvent les plus expérimentées du troupeau.


Il est important de compenser les contacts stressants (fouille, insémination, interventions vétérinaires…) par des interactions positives (distribution de l'aliment, caresses, voix…). (F. d'Alteroche)
Il est important de compenser les contacts stressants (fouille, insémination, interventions vétérinaires…) par des interactions positives (distribution de l'aliment, caresses, voix…). (F. d'Alteroche)


Une structure matriarcale et des affinités

Le repos, la prise d'alimentation, le déplacement ont lieu en groupe. Le rythme d'activité répond aussi à des critères physiologiques. « L'ingestion se situe sur deux périodes principales : entre 7 et 9 heures le matin, et entre 18 et 20 heures le soir. Deux repas moins importants ont lieu, en fin de matinée et en début de nuit. » selon la méthode.
La structure du troupeau est de type matriarcal : les vaches forment un groupe structuré avec leurs veaux et les jeunes. Certaines vaches sont dédiées à la protection des veaux et d'autres à l'agression des intrus. Les mâles adultes ne font pas partie du groupe. La mère reconnaît son veau d'abord par les odeurs. Elle reconnaît aussi à distance son pelage. Le veau est capable de reconnaître le meuglement de sa mère. « Il est important de laisser la mère pratiquer le toilettage du veau nouveau-né pour établir le lien maternel et renforcer le bien-être des deux animaux. » La mère et le veau forment alors une équipe, elle se comporte en gardienne. En général la petite génisse hérite du statut social de sa mère tant qu'elle lui est associée. Les liens mère-fille peuvent persister plusieurs années.


Les bovins communiquent entre eux par les postures, les odeurs, et aussi par les meuglements qui peuvent signifier un avertissement, une menace, un appel, une provocation au combat, la peur ou la douleur. Les bovins pratiquent aussi le « toilettage social », qui se caractérise par le léchage d'un autre animal dans les zones proches de la tête et du cou, mais aussi sur la croupe et le dos. Ces zones sont inaccessibles par l'animal lui-même. « Le toilettage social indique les affinités entre animaux. Il permettrait de les apaiser après un stress. Ils adoptent des postures de relaxation (cou, oreilles). Une relation entre durée du toilettage et un gain de poids ou une augmentation de la production de lait a parfois été observée », selon l'Inra et l'Institut de l'élevage. Les affinités s'établissent très tôt, entre la naissance et l'âge de 6 mois. Elles sont très stables et perdurent tout au long de la vie commune. Elles diminuent les conséquences des situations de compétition. La connaissance des affinités entre animaux peut aussi être utilisée pour faciliter les interventions.

Les postures. (Institut de l'élevage)
Les postures. (Institut de l'élevage)


En savoir plus

 TNLA 2014

. La brochure « Le comportement des bovins » publiée en 2008 par l'Institut de l'élevage et l'Inra fait le point sur les données validées scientifiquement mais aussi acquises par l'expérience en matière de comportement des bovins, relation homme-animal, manipulation et contention des bovins. En vente à Technipel au prix de 15 euros (Tél. : 01 40 04 51 71, technipel@inst-elevage.asso.fr)

Voir dossier de Réussir Bovins viande de mars 2010. (RBV n°169, p. 16 à 36).
Source : Réussir Bovins Viande Mars 2010

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Samedi 18 Janvier

     La génétique au service du bien-être animal

De nos jours, un grand nombre d'éleveurs en viennent à utiliser les progrès de la génétique pour améliorer la qualité de leur troupeau. Parallèlement certains les utilisent en profitant de la diversité génétique des populations pour incorporer des gènes intéressants pour les élevages. Devant cette généralisation de la sélection dans les élevages, les organismes de sélections travaillent de plus en plus dans le but d'améliorer  à la fois les qualités recherchées par les éleveurs (ex:quantité de lait, rendement carcasse) et à la fois les gènes intéressant au niveau du bien-être (ex: gène sans cornes en bovin, sensibilité au stress chez les porcins). C'est ainsi que de plus en plus de taureaux améliorateurs en lait sont à présent sélectionnés sur le gène sans cornes dans le but de limiter toutes manipulations traumatisantes sur les génisses. Toutefois, de nombreux éleveurs, laitiers essentiellement, continuent d'utiliser des taureaux avec cornes et donc d'écorner les génisses dans les deux mois qui suivent la naissance car les prix des semences de taureaux sans corne sont bien plus onéreuses que les semences normales.

Pour cela ils utilisent différentes méthodes telles que l'écornage au fer, qui consiste après anesthésie locale à retirer les cornillons de la génisse à l'aide d'un fer brûlant qui va cautériser thermiquement la zone d'extraction des futures cornes. Cette manipulation peut-être douloureuse sans anesthésie ou si on ne laisse pas le temps à l'anesthésique d'agir.
Il existe également une pâte dite "caustique" appliquer directement sur les cornillons. Elle a pour but d’empêcher les développement des cornillons en les "étouffant" sous cette pâte.
Des études ont été menées sur le centre de recherche d'Agassiz en Colombie Britannique au Canada (où un membre de l'équipe a effectué son stage BTS) afin d'établir laquelle des méthodes était la moins douloureuse.


Toutefois la meilleure des techniques reste l'utilisation de taureaux homozygotes sans cornes qui transmettra son caractère sans cornes à sa descendance. Il sera inutile d'intervenir sur ces animaux. Il y aura donc absence de douleur et de stress pour l'animal.

TNLA 2014

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Vendredi 17 Janvier

Améliorer les relations homme-animal pour le bien-être de l’animal - X Boivin 

08/10/2010

Canevas de la contribution au Colloque Clermont-Ferrand  - 08/10/2010 de la douleur au bien-être des animaux d’élevage Présentation 3

Améliorer les relations homme-animal pour le bien-être de l’animal

Xavier Boivin – xavier.boivin@clermont.inra.fr
Unité de recherches sur les herbivores - Inra Clermont-Fd-Theix - 63122 St Genès Champanelle

Le bien-être des animaux d’élevage est devenu un enjeu important non seulement du point de vue éthique mais aussi du point de vue technique (travail, sécurité, santé, production). Le bien-être de l’animal peut se définir comme la perception subjective que celui-ci a de ses conditions de vie, à l’origine d’états de stress ou de bien-être. L’amélioration du bien-être animal passe par trois approches complémentaires : a) le choix des animaux les mieux adaptés à leur environnement d’élevage, b) l’aménagement de l’environnement des animaux, et c) l’expérience vécue des animaux. L’amélioration de la relation homme-animal, qui est un élément important du bien-être des animaux d’élevage, permet d’illustrer facilement ces trois approches. Ainsi, des programmes génétiques, notamment dans le cadre du projet ANR COSADD (Critère et Objectifs de Sélection Animale pour un Développement Durable), cherchent à sélectionner les animaux les moins agressifs ou les moins peureux vis-à-vis de l’homme. De même, la suppression des facteurs environnementaux susceptibles de provoquer la peur et des blessures lors des manipulations en élevage ou à l’abattoir est aussi l’objet d’une attention particulière. Enfin, des recherches visent à améliorer la perception de l’homme par l’animal, c’est le cas notamment du projet européen Welfare Quality® qui vient de se terminer. Nous illustrerons plus particulièrement ce dernier point.
Les éleveurs sont des professionnels très expérimentés. Néanmoins, il est largement reconnu que l’agitation et les réponses de peur des animaux lors des manipulations varient fortement entre exploitations. Plusieurs études sur les bovins, les porcs et les poules pondeuses montrent que cette variation dépend fortement du comportement de l’éleveur, qui souvent reflète ses opinions, ses représentations et ses aptitudes. Ces études confirment que la peur et la détresse induites par des contacts humains inappropriés peuvent diminuer la productivité, la croissance, la santé et le bien-être des animaux. Aussi, des améliorations du comportement et des représentations des éleveurs peuvent-elles augmenter la qualité de vie des animaux en améliorant la relation homme-animal. Une méthode efficace de formation demande à être définie avec soin.
Dans le cadre du projet européen Welfare Quality®, des chercheurs français (Inra et Institut de l'Elevage), néerlandais, autrichiens et australiens ont développé un kit de formation multimédia construit pour aider les éleveurs à améliorer leurs relations avec leurs animaux. Cette formation se réfère à une approche cognitive et comportementale pour cibler les représentations des éleveurs et leurs habitudes qui peuvent apparaître comme résistantes aux changements. Validé par des recherches passées ou en cours, ce programme de formation intitulé «Quality Handling» décrit :
  • Comment les réponses de peur des animaux varient entre fermes,
  • Comment la peur de l’homme peut affecter la productivité et la facilité des manipulations,
  • Comment les animaux perçoivent leur environnement,
  • Comment une relation homme-animal positive peut se construire,
  • Comment les représentations et comportements des éleveurs peuvent être améliorés et entretenus quand ils retournent sur leur exploitation.
 TNLA 2014

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Vendredi 10 Janvier

Améliorer les relations homme-animal pour réduire le stress en élevage 


Les éleveurs sont des professionnels très expérimentés. Néanmoins, il est largement reconnu que l’agitation et les réponses de peurs des animaux lors des manipulations varient fortement entre exploitations.

Plusieurs études, notamment en Australie sur les porcs et les bovins laitiers, montrent que cette variation est grandement liée au comportement des personnes, qui souvent reflète leurs opinions, représentations et aptitudes. Ces études confirment aussi que la peur et la détresse induites par les contacts humains peuvent diminuer la productivité, la croissance, santé et bien-être des animaux. Des améliorations dans le comportement et les représentations des éleveurs peuvent augmenter leur qualité de vie en améliorant la relation homme-animal (RHA). Une méthode efficace de formation demande d’être définie avec soir. Welfare Quality ® a entrepris de construire un tel programme pour les systèmes et pratiques européens de production.

Minimiser le stress de manipulation:

  • Vaches laitières 

Les éleveurs s’accordent sur l’importance des contacts réguliers et des manipulations patientes et douces.  Mais ils occasionnent des contacts négatifs dans certaines situations. Contenir et traiter des vaches est perçu comme difficile par 35 à 70% des éleveurs. Leur fréquence de contacts avec les animaux est très clairement liée à la façon dont les vaches réagissent. Les chercheurs montrent que les occasions de contacts doux et réguliers peuvent exister et doivent restées une priorité tout au long de la vie et ce, malgré l’augmentation de la taille des troupeaux ou les contraintes de temps. C’est particulièrement important pour les jeunes veaux et vaches taries. Cela augmente la confiance des vaches laitières en l’homme et leur facilité de manipulation.


  • Vaches allaitante


Les bovins de race allaitante sont moins

manipulés mais les éleveurs sont généralement positifs envers leurs animaux. Cependant 27% rapportent des difficultés de manipulations et les réactions à la manipulation varient fortement d’une ferme à l’autre, allant de 20 à 80% de veaux restant calmes à la pesée. Le comportement de la vache semble avoir une influence importante sur la réponse du veau aux contacts positifs, leur effet bénéfique se maintenant seulement si la mère est docile. Cette découverte reflète des processus d’apprentissage et doit certainement être prises en compte pour améliorer la RHA. En atelier d’engraissement, les représentations des éleveurs les plus positives sont associées avec une moindre peur des animaux lors des manipulations, un taux de cortisol réduit après transport et un pH de viande améliorée.


  • Poules pondeuses

Les enquêtes en fermes ont été peu nombreuses sur la RHA en poules pondeuse ou en poulet. Les réactions des poules à l’homme varient fortement entre fermes, avec des bandes où peu approchent ou peuvent être touchées et d’autres où les oiseaux ont pu facilement l’être. Nous avons aussi observé l’importance des représentations positives envers les oiseaux et confirmé des observations précédentes sur l’importance des contacts calmes et réguliers pour réduire la peur, améliorer la RHA et le bien-être des animaux. Cela devrait être possible autant dans les petites que les grandes exploitations modernes. L’existence de contacts humains réguliers et un meilleur plumage sont liés, peut être en raison d’un moindre piquage.


  • Porcs

Il existe dans les élevages une grande variation dans la propension des animaux à interagir avec des personnes non familières. La manière dont les éleveurs pensent de leurs animaux, leurs habitudes de travail, et le comportement des animaux sont liés. Par exemple, quand les manipulateurs s’approchent calmement des porcs sans se presser, les animaux réagissent mieux à la contention et sont plus calmes par la suite. Ainsi il existe vraiment une marge considérable pour réduire le stress de manipulation des porcs.


  • Améliorer la relation homme-animal

Les représentations des éleveurs et les pratiques de manipulations sont très variables entre fermes. Ces variations sont clairement reliées au stress de manipulation. Nous recommandons que éleveurs reçoivent de façon obligatoire et régulièrement une formation sur ce sujet. En collaboration avec des chercheurs australiens, Welfare Quality ® a développé un kit de formation multimédia construit pour aider les éleveurs à améliorer leurs relations homme-animal. Il utilise une approche cognitive et comportementale pour cibler les représentations des éleveurs et leurs habitudes qui peuvent apparaitre comme difficiles à changer. Fondé sur les recherches réalisées ou en cours, ce programme de formation intitulé « Qualité Handling » décrit :

  1. Comment les réponses de peur des animaux varient entre fermes
  2. Comment la peur de l’homme peut affecter la productivité et la facilité de manipulation
  3. Comment les animaux perçoivent leur environnement 
  4.  Comment construire une relation homme-animal positive
  5. Comment améliorer et entretenir les représentations et comportements des éleveurs quand ils retournent sur leur exploitation.

Ce programme « Qualité Handling » sera accessible pour la filière bovine en anglais, français et allemand, et pour les porcs et poules pondeuses en anglais et néerlandais.

  • Pour plus d’informations

Xavier Boivin, xavier@clermont.inra.fr

Ces recherches ont été conduites dans le cadre du troisième sous projet de Welfare Quality®, dont l’objectif essentiel est d’élaborer des stratégies pratiques pour l’amélioration du bien-être des animaux d’élevage. Les recherches ont pour thèmes :

  1.  L’amélioration des rapports entre les êtres humains et les animaux
  2. Des solutions génétiques aux problèmes de bien-être
  3. L’élimination des comportements entraînant des blessures
  4. La réduction des boiteries chez les bovins et les poulets de chair
  5. La réduction de la mortalité néonatale chez les porcs
  6. L’atténuation du stress social chez les porcs et les bovins

Le Dr Xavier Manteca est le responsable du sous-projet. Vous pouvez le contacter à l’adresse suivante : xavier.manteca@uab.es

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