mercredi 18 décembre 2013

Fils Rouge n°4

Montréal, l’île française au milieu du Canada.

Pendant deux mois, j’ai été accueilli en stage dans la région Est du Canada, le Québec. Ce petit bout de France perdu dans l’immensité de l’Amérique m’a accueilli les bras ouverts.

Montréal, centre culturel et financier de Québec, est la plus grande ville de la province de Québec.





Après six heures d’avion et un passage jamais simple à la douane canadienne, nous entrons dans Montréal. Magnifique ville parcourue d’influences européennes et anglo-saxonnes. Des grandes avenues droites qui forment des blocs, de vieilles églises et des petites rues en pavées forment les méandres de cette ville, étincelante sous le soleil de ce début juin.

De la voiture qui nous conduit à notre hôtel, j’admire la ville qui s’ouvre à moi. On ne voit pas le bout de ces avenues interminables. Des feux et des panneaux semblables à ceux des séries américaines mais écrit « dans ma langue » indiquent le nom des rues, évoquant au choix des coins de France ou des personnages historiques locaux. En descendant de voiture je lève la tête pour admirer la hauteur des gratte-ciels qui écrasent tout de leurs statures imposantes.

Après avoir pris possession de nos chambres, mes deux collègues et moi décidons de sortir dans le quartier pour satisfaire des ventres qui crient famines. Rapidement nous découvrons une petite rue piétonne pleine de bars et de Casse-croûtes (c’est comme ça qu’on nomme au Québec les fast-foods !)

C’est un petit restaurant dans le rez-de-chaussée d’une maison qui attire notre attention. En entrant nous demandons les spécialités locales. Dans nos assiettes atterrissent une poutine et des hamburgers. La poutine est le plat composé de frites, de fromage et de sauce et agrémenté de viande. Ce plat, très énergétique, comblera notre appétit dès la moitié de notre assiette ingurgitée!
Le ventre plein, nous reprenons notre visite par la rue Sainte Catherine. Il s’agit d’une rue très animée du centre où sont suspendues des guirlandes… roses. Les terrasses se succèdent, entre restaurants branchés et bars  animés. Plus nous avançons, plus quelque chose nous interpelle… des drapeaux arc-en-ciel trônent aux fenêtres. Sans le savoir, nous venions de rentrer dans le quartier « gay » de la ville.

Des hommes et des femmes se tiennent par la main et s’embrassent au milieu de la rue sans crainte du regard des autres. En continuant notre périple nous croisons un couple avec deux vrais boas négligemment installés autour des épaules… plus loin encore c’est le quartier des clubs échangistes. L’ambiance qui se dégage de cette rue est différente des autres, nous décidons de prendre notre dessert chez un petit glacier de la place. Ce sont d’énormes boules multicolores qui arrivent sur la table apportés par des serveurs souriants et amicaux qui vous tutoient dès le début des conversations. Notre gourmandise comblée nous remontons les rues, profitant de l’animation, de la bonne ambiance et surtout de cette tolérance et de cette ouverture d’esprit que nous n’avons pas en France.

Les Québécois sont comme ça, ils ne vous jugent pas, vous disent ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent et ils en sont fiers ! L’hypocrisie et la langue de bois ne font pas partie de leur culture… nous avons encore beaucoup à apprendre de la Belle Province!

TNLA 2014

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