vendredi 14 février 2014

Truies élevées en cages ou en parcs ?


 « La notion de bien-être animal est déjà intégrée dans le cahier de charge du porc La Coop », explique Étienne Hardy, premier directeur, Service de la production porcine à La Coop fédérée. Ce cahier met l'accent sur les bonnes pratiques en ce qui a trait à la manipulation et le transport des animaux ainsi qu'aux conditions d'élevage. L'évolution de ce dossier, incluant l'abolition des cages de gestation, se fera selon la demande des consommateurs et selon la capacité technique et financière des 150 éleveurs de la filière, insiste M. Hardy. Le réseau La Coop commercialise actuellement 1,2 million de porcs et vise à mettre 2 millions de bêtes en marché. 

« La situation économique actuelle des producteurs ne permet pas d'envisager les investissements requis afin de faire la transition, pour les truies, des cages vers les parcs. Toutefois, si le consommateur est prêt à payer, nous répondrons présents », dit Normand Martineau, responsable du dossier bien-être animal à la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ).
Selon l'agroéconomiste Daniel-Mercier Gouin, professeur à l'Université Laval et membre du Groupe de recherche en économie et politique agricoles (GREPA), qui cite une étude américaine, le rejet de la cage de gestation entraîne « une hausse des coûts de production de 9 % ».
Outre la notion de liberté de mouvement, l'autre grande question soulevée par le bien-être animal porte sur les pratiques douloureuses, comme la castration. « Nous cherchons une solution de rechange à cette pratique. En Europe, les éleveurs castrent leurs bêtes par injection, un procédé qui n'inflige pas de douleur », indique Mme Turgeon.


Ailleurs dans le monde


L'interdiction des cages de gestation a commencé en Angleterre, en 2003. Cela pour rassurer les consommateurs, d'une part, et de l'autre pour éviter une surenchère d'exigences entre les grandes chaînes d'alimentation, telles Tesco et Sainsbury.
Les cages de gestation seront interdites pour tous les producteurs de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2013. Selon M. Houston, plusieurs pays ne pourront pas respecter cet éché­ancier, faute de renta­bilité du secteur, notamment la France et l'Espagne. 
Aux États-Unis, l'Oregon, la Floride, la Californie et l'Arizona ont tous voté des lois pour interdire les cages de gestation. « Remarquez que ces États ne sont pas de grands producteurs de porcs », dit Renée Bergeron, spécialiste en bien-être animal et directrice du Collège d'agriculture d'Alfred, en Ontario.

1 commentaire :

  1. Jean luc golhovec22 février 2014 à 09:56

    En tant qu'éleveur, je considère cette nouvelle norme comme essentielle sur le point de vue du bien être animal, mais certains de mes collègues eux même éleveurs auraient préférés un temps d'adaptation à cette dernière plus long, afin de s'adapter au mieux à ce mode élevage.

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