vendredi 17 janvier 2014

Améliorer les relations homme-animal pour le bien-être de l’animal

Améliorer les relations homme-animal pour le bien-être de l’animal - X Boivin 

08/10/2010

Canevas de la contribution au Colloque Clermont-Ferrand  - 08/10/2010 de la douleur au bien-être des animaux d’élevage Présentation 3

Améliorer les relations homme-animal pour le bien-être de l’animal

Xavier Boivinxavier.boivin@clermont.inra.fr
Unité de recherches sur les herbivores - Inra Clermont-Fd-Theix - 63122 St Genès Champanelle

Le bien-être des animaux d’élevage est devenu un enjeu important non seulement du point de vue éthique mais aussi du point de vue technique (travail, sécurité, santé, production). Le bien-être de l’animal peut se définir comme la perception subjective que celui-ci a de ses conditions de vie, à l’origine d’états de stress ou de bien-être. L’amélioration du bien-être animal passe par trois approches complémentaires : a) le choix des animaux les mieux adaptés à leur environnement d’élevage, b) l’aménagement de l’environnement des animaux, et c) l’expérience vécue des animaux. L’amélioration de la relation homme-animal, qui est un élément important du bien-être des animaux d’élevage, permet d’illustrer facilement ces trois approches. Ainsi, des programmes génétiques, notamment dans le cadre du projet ANR COSADD (Critère et Objectifs de Sélection Animale pour un Développement Durable), cherchent à sélectionner les animaux les moins agressifs ou les moins peureux vis-à-vis de l’homme. De même, la suppression des facteurs environnementaux susceptibles de provoquer la peur et des blessures lors des manipulations en élevage ou à l’abattoir est aussi l’objet d’une attention particulière. Enfin, des recherches visent à améliorer la perception de l’homme par l’animal, c’est le cas notamment du projet européen Welfare Quality® qui vient de se terminer. Nous illustrerons plus particulièrement ce dernier point.
Les éleveurs sont des professionnels très expérimentés. Néanmoins, il est largement reconnu que l’agitation et les réponses de peur des animaux lors des manipulations varient fortement entre exploitations. Plusieurs études sur les bovins, les porcs et les poules pondeuses montrent que cette variation dépend fortement du comportement de l’éleveur, qui souvent reflète ses opinions, ses représentations et ses aptitudes. Ces études confirment que la peur et la détresse induites par des contacts humains inappropriés peuvent diminuer la productivité, la croissance, la santé et le bien-être des animaux. Aussi, des améliorations du comportement et des représentations des éleveurs peuvent-elles augmenter la qualité de vie des animaux en améliorant la relation homme-animal. Une méthode efficace de formation demande à être définie avec soin.
Dans le cadre du projet européen Welfare Quality®, des chercheurs français (Inra et Institut de l'Elevage), néerlandais, autrichiens et australiens ont développé un kit de formation multimédia construit pour aider les éleveurs à améliorer leurs relations avec leurs animaux. Cette formation se réfère à une approche cognitive et comportementale pour cibler les représentations des éleveurs et leurs habitudes qui peuvent apparaître comme résistantes aux changements. Validé par des recherches passées ou en cours, ce programme de formation intitulé «Quality Handling» décrit :
  • Comment les réponses de peur des animaux varient entre fermes,
  • Comment la peur de l’homme peut affecter la productivité et la facilité des manipulations,
  • Comment les animaux perçoivent leur environnement,
  • Comment une relation homme-animal positive peut se construire,
  • Comment les représentations et comportements des éleveurs peuvent être améliorés et entretenus quand ils retournent sur leur exploitation.
 TNLA 2014

2 commentaires :

  1. J'ai trouvé cet article très intéressant, et très réel ! Il est vrai que l'on à oublié le lien entre l'éleveur et l'animal dans nos élevages, il est important de renouer ce contact afin que nos animaux soient élevés dans de bonne conditions, sans stress, sans angoisses ! Seulement des petites attentions, des petits efforts pour le bien-être de nos animaux !

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    1. 12 pieds pour 4 sabots19 janvier 2014 à 11:34

      En effet, au début on croit perdre un peu de temps et puis au final on en gagne lors des interventions car les animaux sont habitués à être manipulés. On gagne également en bien être en rendant ces interventions beaucoup moins traumatisantes!

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